PLACAGE DE TEXTURES DANS MOONLIGHT
par
A  r  t  i  c  l  e  s 

Introduction
Partie 1
Partie 2
Partie 3
Partie 4
Partie 5
Partie 6
Partie 7
Partie 8
Partie 9
Partie 10
Conclusion
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Introduction

Après modélisation d'une scène, c'est à dire construction d'un ensemble d'objets virtuels mis en scène sous des éclairages étudiés, il ne reste plus qu'à restituer ladite scène à la pseudo-réalité. Autrement dit à lui rendre l'aspect réaliste pour lequel elle a été bâtie en mode filaire. Pour ce faire, on effectue un "rendu" des objets avec l'outil approprié, appelé "moteur de rendu", dans un mode nu, et les objets possédent alors seulement une couleur avec des caractéristiques d'aspect, ou dans un mode habillé, et les objets reçoivent une texture (une peau, un habit...) plaquée sur toute leur surface.
L'image 1 ci-dessous est rendue en mode nu, les images 2 et 3 en mode texturé pour certains des objets de la scène

Plaquer une texture signifie appliquer une image bitmap au format jpg, png, gif etc, sur une surface afin de lui donner un aspect déterminé qu'il aurait été impossible de définir par modélisation. Par exemple, si l'on veut représenter un objet assemblé par rivetage, on ne va pas modéliser tous les rivets qui auraient étét nécessaires à cet assemblage. On se contentera de plaquer sur l'objet une image représentant des tôles assemblées par ce moyen afin de créer l'illusion du rivetage.
Sur l'image 2, il aurait été impossible de modéliser tous les grains du verre cathédrale constituant la carafe bleue; idem pour le carrelage des murs et du sol. En examinant toujours cette illustration, on est en droit de se poser une question: comment une image bitmap opaque peut-elle donner l'illusion d'un verre cathédrale, qui reste transparent malgré son aspect granuleux?

C'est en fait une des caractéristiques sophistiquée de Moonlight. Il permet d'affecter à l'image de placage les caractéristiques du matériau sous-jacent, qu'il s'agisse de la couleur, de la réflexion, de la réfraction, du spéculaire, de l'emittance ou de la transparence. Ainsi donc, si la carafe avait reçu pour placage une image de briques,la carafe aurait eu l'aspect d'un objet en briques de verre: c'est tout.

On remarquera que le sol, qui a reçu avant placage un matériau gris clair avec un indice de réflexion, est plaqué d'un damier noir et blanc. Du fait de l'indice de reflexion reçu, il se colore avec la teinte verte des murs. Et ceux-ci sont verts, bien que l'image de placage soit blanche, pour les mêmes raisons de récupération de caractéristiques du matériau support.

L'image 3 est identique à la précédente sauf en ce qui concerne la couleur du texte MOONLIGHT, et le lissage (antialiasing, anticrénelage) qui a été désactivé lors du rendu alors que précédement il était activé avec un indice 2, sur une échelle de 0 à 5. L'effet de bosselage (Bump mapping) est beaucoup plus apparent ainsi.

On comprend bien qu'une scène composée d'objets polis et brillants serait irréaliste; le placage d'une image plane améliorerait à peine le résultat. Il convient de créer l'illusion du relief qui existe dans la réalité sur les murs et le sol, par exemple, où les joints ne sont pas sur le même plan que les carreaux. Le bosselage permet de créer cet effet. Il est évidemment paramètrable dans Moonlight, afin de donner plus ou moins de relief.