L' infographie sous Linux : état des lieux en 2000
parl'équipe Linuxgraphic.org
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The Gimp

Version testée : 1.2.1
Statut : G.P.L
Url : http://www.gimp.org

The Gimp (Gnu Image Manipulation Program) est un puissant outil d'édition et de manipulation d'image,  c'est à dire qu'il peut aussi bien retoucher des documents photographiques et faire des photomontages que faire de la création de logo ou du dessin libre par l'utilisation de stylet graphique qui est désormais bien reconnu sous Linux. Ses fonctionnalités sont nombreuses et sont souvent comparées au logiciel vedette dans la profession d'infographiste : Photoshop.
L'interface du Gimp, entièrement paramétrable, peut paraître particulière car elle ne reprend pas tous les concepts des autres environnements informatiques. Si on retrouve un ensemble de palettes différentes pour chaque type d'outils et de fonctions, celles-ci ne sont pas attachées dans une fenêtre principale, l'utilisateur est donc libre de les placer où bon lui semble, d'ouvrir celles dont il a besoin et de fermer celles dont il n'a plus l'utilité tout au long de sa création.

Faire le tour complet de toutes les possibilités du Gimp dépasse largement le cadre d'une simple présentation, d'autant plus que le  programme possède une structure interne qu'il est facile d'étendre par le biais de greffons (pluggins) externes. Parmi les principales fonctions de base on retiendra la gestion des différents calques, la gestion du canal alpha sur des calques spécifiques, les outils de détourage avancé, les outils de rotation, dimensionnement,  perspective, cisaillement, tampon, doigt, la gestion du texte, toute une batterie d'effets directement applicables sur l'image, la prise en charge des tablettes graphiques avec la sensibilité à la pression, un puissant éditeur de dégradé, des motifs animés et la gestion des animations avec en plus la possibilité de générer des fichiers MPEG par l'utilisation d'un programme externe. Cette rapide présentation des fonctions serait incomplète sans parler de la possibilité de tout scripter par le biais du script-fu, langage de script développé pour le Gimp. Les adeptes du langage Perl auront également la possibilité  de réaliser des scripts ou des greffons grâce à Gimp-Perl.
Avec autant de fonctions, The Gimp est un outil parfait pour la création d'images destinées au Web ou pour la réalisation de jeux vidéo, il ne lui manque que la reconnaissance de ces milieux professionnels à travers des exemples concrets de réalisations et d'utilisations pour le voir adopté par une grande majorité d'utilisateurs. Son portage vers l'environnement Windows aidera certainement à le faire adopter par les plus grands et à favoriser le passage de Windows à Linux. Les professionnels de la PAO lui reprocheront de ne pas pouvoir gérer le mode colorimétrique CMYK, indispensable dans le travail de publication professionnel, cette possibilité est cependant prévue pour la future version 2 de ce fabuleux logiciel.

Si vous souhaitez faire vos premiers pas avec The Gimp, le plus simple est de consulter la documentation en français présente sur http://www.linuxgraphic.org,  cette documentation est disponible au format html et PDF. Pour les anglophones, un manuel complet est disponible sur http://gimp-savy.com .



 

Corel Photo Paint 9

Version testée: 9.649
Statut: Gratuit pour un usage non commercial
Url: http://www.corel.com

Lorsqu'on parle de retouches sous Linux, le nom de Gimp vient immédiatement à l'esprit parce qu'il s'agit d'un programme puissant qui, placé sous GPL, constitue la gloire de la communauté Linux. On en oublie alors des produits comme celui de Corel qui, au contraire de Gimp (en ce qui concerne la publication), est vraiment un produit professionnel. En effet, il propose des fonctionnalités indispensables comme la calibration des couleurs, la gestion CMJN, des nuanciers nombreux dont Pantone, Toyo, Focoltone, Trumatch..., les modèles de couleurs RGB, CMJN, Lab, TSL...  Les filtres sont pléthoriques, certains très originaux comme les "creatives" contenant entre autres "Particles" et "Weather". Les calques sont remplacés par la notion d'objet, se mélangeant avec les autres suivant 28 méthodes. On ne compte pas le nombres de brosses artistiques, aux effets de craie, de marqueur, d'aérosols, pas plus qu'on ne compte le nombre de filtres d'import-export. On ne peut pas terminer sans évoquer  "Image sprayer" comparable au Tube à images de Paint Shop Pro.
Les utilisateurs Windows ne seront pas dépaysés par Photo Paint: il est strictement identique à leur version habituelle, autant dans les comportements que dans l'interface. En fait; Corel s'est contenté d'adapter son produit à Linux en le faisant "tourner " à travers l'émulateur Wine. Celui qui est fourni avec Photo Paint est une version optimisée par Corel; il en résulte une vitesse de chargement et de réactivité égale, à peu de chose près, à celle de Gimp, produit natif Linux. Sur une machine "musclée", il est vrai...

La richesse des fonctionnalités, de même qu'une interface et une aide (très bien faite) exclusivement e
en anglais, rendront sa prise en main assez longue. De ce fait, on peut dire que ce produit performant et professionnel est à réserver à ceux dont les travaux nécessitent un tel apprentissage.  Mais l'infographiste exigeant n'oubliera pas, et il aura raison, de se plonger dans les multiples possibilités du programme de Corel. Les linuxiens s'informeront de la communauté Corel sur  Corelcity.com
Toutefois, l'avenir des produits Linux -Corel semble compromis. Espérons qu'il n'en est rien et que Photo Paint reviendra dans de nouvelles versions.


Image Magick


(à faire)



 

Photogenics

Version testée:5
Statut: Commercial
Url: http://www.paulnolan.com/
Photogenics, qui est disponible pour Linux, les différentes moutures de Windows et ... Amiga (en 2001!), en est à sa cinquième version après 114 "releases", depuis 1993, année où il vit le jour sur Amiga. Cette entrée en matière donne à penser qu'un programme né sur une plate forme qualifiée de graphique, à l'époque, et longuement peaufinée au fil du temps, ne peut être qu'un programme de qualité. Etant donné la concurrence dans ce domaine, on ne maintiendrait pas en vie un mauvais programme.
Et de fait, Photogenics ne manque ni de qualités, ni d'originalité. Pour tout dire, il ne ressemble à rien d'habituel et propose une façon de travailler, tant en retouche qu'en création pure, absolument unique. Ainsi, tout ce qui est effectué est provisoire jusqu' à ce qu'il soit décidé de fixer les modifications; les effets, quels qu'ils soient, n'affectent  pas une portion d'image préalablement sélectionnée,  mais sont appliqués n'importe où dans l'image à l'aide d'une brosse. Or, comme celle-ci peut travailler en tant qu'aérographe, craie, crayon, doigt, éponge, pinceau d'aquarelle.... et comme chaque brosse est paramétrable en pression (en fait: la vitesse de déplacement de la souris), en dimension  et en transparence, on imagine la subtilité des effets obtenus. En plus de ces brosses liées à un mode Paint, on dispose d'un mode Fire proposant 7 effets qui vont de la flamme à l'étoile , paramétrables comme les brosses, permettant d'enflammer ou de faire scintiller n'importe quel profil que l'on souligne à la souris, ou que l'on trace s'il n'existe pas.
Comme tout programme de création bitmap sérieux, Photogénics connaît les calques, la couche alpha, plusieurs modes de couleur (mais pas le CMJN), l'acquisition par scanner ou par capture, le traitement par lot, la sauvegarde spécifique Web avec prévisualisation du résultat comparé à la qualité d'origine, et indication des temps de chargement avec différents types de modem... De plus, Photogenics est multi-document et permet de travailler sur une copie de l'image, ce qui autorise constamment la comparaison entre l'originale et la modifiée.
Bien d'autres choses seraient à dire. On se contentera d'ajouter que le produit complet coûte 100 $, que la version téléchargée (1.7 Mo) limite la sauvegarde au format JPEG, que l'interface, pour surpenante qu'elle soit au démarrage, se révèle rapidement claire et fonctionnelle.
En conclusion: un produit méconnu, original, artistique, puissant, rapide, à essayer, voire à adopter.
On consultera avec profit le site officiel, ainsi que sa galerie de  même que la section didacticiels.



Xpaint

Version testée : 2.61
Statut : G.P.L
Url : http://home.worldonline.dk/~torsten/xpaint/

Xpaint est un petit logiciel de dessin qui pourrait être comparé au logiciel Paint livré par défaut avec Windows. Néanmoins même si il apparait simpliste, il dispose de fonctions que son homologue est loin de proposer. Tout d'abord Xpaint peut travailler sur plusieurs documents en même temps, en plus des traditionnels outils pinceaux, plume, pistolet, il dispose d'un outil assez amusant, le gros marqueur dont la masse est réglable. Cela peut donner des effets façon "Prix Hypermarchés" sympathiques.

Les formes classiques ne sont pas non plus oubliées, on retrouve naturellement la possibilité de créer des rectangles, des cercles, mais aussi des formes libres avec un outil qui utilise le principe des courbes de Bézier. Il est bien sur possible d'insérer du texte et les outils de remplissage se montrent très complet tant par les variances dans l'application que par les possibilités de motif.

En plus des outils classiques, ce logiciel possède quelques filtres d'effets (flou, augmenter les contrastes, solarisasation, etc..) directement applicables sur l'image, il peut aussi découper des zones de l'image, les déplacer et les faire pivoter, mais ils ne peuvent pas être considérés comme des calques car une fois l'action terminée, il fusionnent avec le fond de l'image. Les formats d'images reconnus sont le Gif, Jpeg, Png, Tiff, Xpm, Xbm, Ppm, ce qui offre déjà pas mal de possibilité pour un simple logiciel de dessin.

On regrettera que ce programme ne soit pas disponible en Français et que sont interface en Xlib soit si austère. Peut être que des développeurs s'amuseront à le porter sur une autre bibliothèque plus moderne comme GTK ou QT. Dans ce cas nous aurions un très bon outil pour que nos petites têtes blondes s'essayent à l'infographie.


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