Nicot, Thresor de la langue francoyse</font size=+2 color="#800000">

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Page 80

Se tourner et blanchir comme laict, Elactescere.

blanc

Un Blanc, id est, Cinq deniers, Quincunx. B. in asse.

Blanc d'eau, Nom d'herbe aquatique, Nymphea, Les Apoticaires la nomment Nenuphar.

blance

Blance, espece de bled, Far clusinum.

blancs manteaux

Les Blancs manteaux, Leucochlaeni monachi. B.

blandir

Blandir, à aucun, Blandiri, Lenocinari.

Blandir un peu, Sublandiri.

Blandissant et attrayant, Blanditus, Blandus.

blandisseur

Blandisseur, Palpator.

blandissement

Blandissement, Blanditiae, Lenocinium, Palpum, Blandimentum.

Decevoir par blandissement, Palpum obtrudere.

blaquie

BLAQUIE Autrement dit par aucuns historiens François, Valaigne Nunc dicitur Valachia Anciennement, Bessi, et Triballi. Pars est Thraciae inferior. Sunt qui putent, Valachiam esse, quae olim Dacia vocabatur. Cuspinianus duplicem facit Valachiam: maiorem quae dicta sit Dacia: et minorem, quae nunc sit Moldauia.

blareau

Blareau, voyez Blaireau.

blasme

Blasme, m. penac. C'est detraction et mauvais langage d'autruy. Il vient par syncope de ce mot Blaspheme, issu du Grec, blasphêméin, qui signifie Maledicere, dignitati alterius derogare, laedere famam. Lequel vient de blaptô, Qui signifie blesser, et phêmê Bonne renommée. Car qui mal parle d'autruy, il fait blessure et lesion à la reputation d'iceluy, Blasme aussi signifie reprehension, redargution, quote et reproche de defectuosité. Selon ce on dit le Seigneur feodal estre tenu dedans quarante jours apres le denombrement, et le vassal aller querir ledit blasme au manoir principal dont son fief est mouvant. c. les articles dudit denombrement quotez par le Seigneur feodal de vice d'omission, ou autre faute, et abus qu'il y ait trouvé, Rerum clientelarium professionis notas, ac damnationes a patrono deposcere. Vitium clientelaris professionis. Vlpian. lib. 2. ff. de censib. voyez Blasmer.

Blasme et reproche, Aperta nec obscura criminatio, culpatio, incusatio, vituperatio.

Tout le blasme en demeure sur toy, In te omnis haeret culpae inuidia.

Qui est sans blasme, diffame, ou reproche, Irreprehensus, inculpatus.

On ne m'en peut donner le blasme Abest a me culpa.

N'estre point en blasme, Criminis opprobrio carere.

Une chose dequoy l'on acquiert blasme et haine, Res inuidiosa.

Accroistre son blasme, Augere infamiam iam conciliatam.

Donner le blasme à quelqu'un de quelque chose, Facti inuidiam alicui creare.

Encourir le blasme d'avoir voulu usurper le royaume, Subire crimen cupiditatis regni, In regni affectati crimen venire.

Mettre le blasme sur quelqu'un, Odium in aliquem conferre.

Prendre le blasme sur soy, ou le rejetter sur un autre, Crimen culpae in se suscipere, vel in alium transferre.

Se purger de quelque blasme, Culpam a se amouere, infamiam in pactam detergere.

Bailler et rejetter le blasme, la coulpe, le tort sur aucun, Assignare.

Rejetter tout le blasme, sur son compagnon, Omnem culpam in collegam inclinare.

Tourner le blasme sur aucun, Auertere inuidiam alicuius rei in alterum.

Tournant le blasme de la bataille sur Annibal, Culpam omnem belli in Annibalem vertens.

Tourner le blasme à honneur, Culpam in gloriam vertere.

Cet acte est blasmé par tout, Vbique haec res infamis est. Liu. lib. 23.

blasmer

Blasmer, act. acut. Est laidanger, taxer de deshonneur et vitupere quelqu'un, Alicuius existimationem opprobrio atterere, laedere, diminuere. Il vient de blasphemer par syncope, qui vient du Grec, blasphêméin qui est composé de blaptô qui signifie blesser, leser et phêmê signifiant renommée et reputation. Ainsi Blasmer est par mesdisance et detraction, offencer le bon nom et reputation d'aucun. On dit aussi mais par catachrese, blasmer les marchandises et autres choses telles, pour despriser et avilir à non pris, Verbis contemnere, nihili facere, improbare. Mais blasmer en fait de denombremens et adveus, est bailler reproches contre telles declarations de teneures feodales, y quotans par le Sieur de fief, les deffectuositez et desguisemens, commis par le vassal qui les a baillez, Rerum clientelarium professiones vitiosas autumare, earumque obmissiones traductionesque notare. Vitia professionis annotare, ac veru transfigere.

Blasmer et reprendre aucun, In crimen vocare.

Blasmer et despriser quelque chose, Obtrectare aliquid.

Blasmer aucun de ce dont il doit estre loué, In crimen vertere quod gloriae esse debet.

Se blasmer, Detrahere de se.

Dire quelquechose par affection de blasme, ou reprendre, Accusatorie dicere.

Qui n'est point à blasmer, A culpa remotus.

Qui ne resiste point à tort et injure qu'on luy fait, s'il peut, il fait aussi grand, et est autant à Blasmer que si, etc. Qui non obsistit, si potest iniuriae, tam est in vitio, quam si parentes deserat.

Je crain que tu ne me vueille blasmer, que je ne t'escri point assez souvent, Vereor ne literatum a me officium requiras.

Faire blasmer quelqu'un, In inuidiam aliquem adducere.

Blasmer fortune, Assignare culpam fortunae.

Blasmer et accuser aucun par devant le peuple, Compellare aliquem in concione.

Qui est-ce qui ne te blasmera de ce? Quis erit, vitio qui id non vertat tibi.

Ils me blasment et reprennent que, etc. Dant mihi vitio quod, etc.

Qui reprent et blasme autruy, Taxator, Vituparator.

Qui blasme et reprend la façon de plusieurs aages precedens, Castigator seculorum.

Blasmé, m. acut. particip. Est celuy sur lequel le blasme est mis, Infamia affectus, Cuius existimationi labes illata est.

Blasmée, f. penac. Celle qui est detractée, Cuius existimationi damnum datum est.

Estre blasmé et reprins, In crimen incurrere, Crimini subiici, Esse in culpa. Culpam alicuius rei sustinere, Habere inuidiam, Vituperationem subire, In vituperationem cadere.

Craindre d'estre blasmé, Crimen metuere.

Estre blasmé par quelqu'un, Inuidiam capere apud aliquos.

Il en sera blasmé, In crimen veniet.

Tu seras blasmé et reprins de cela, Noxiae tibi erit haec res.

Il fut blasmé et hay des Senateurs à cause de cela, Factum illud inuidiae ei fuit apud patres.

Blasmable, digne d'estre blasmé ou mesprisé, Vituperabilis.

Celuy qui a merité d'estre blasmé, blasme les autres, Transit conuitium.

Je ne nie pas que je n'aye gaigné d'estre blasmé en cecy, Esse in hac re culpam meritam non nego.

Estans grandement blasmez et hais, Cum arderent inuidia patres.

Les larrecins ne sont point blasmez et estimez meschans, qui se font hors les limites de la cité de celuy qui les fait, Latrocinia nullam habent infamiam, quae extra fines cuiusque ciuitatis fiunt.

blason

Blason, Proprement prins, est la devise et Armoiries, que un Chevalier, fut en errant ou à la guerre, portoit anciennement peintes en son Escu de deffence, Comme, Il portoit en son Escu un blason de gueules à deux lions rampans d'or. Le champ dudit blason estoit toute la superficie de l'Escu entierement couverte, ou du metail ou de la couleur dont le blason faisoit sa base, comme se peut encores voir és anciennes sepultures de deux cens ans en arriere. Et par cet exemple aussi, Il ne portoit pas l'escu dequoy il se devoit parer, Car il devoit porter de gueules, mais il le porta autre dequoy il feit follie. l'Espagnol dit aussi Blason, En cete signification. Molina en la description del Reyno de Galicia. Blason se prent aussi pour l'Escu où il est peint, comme le chevalier pendit à son col le blason du Prince, c'est à dire l'Escu du Prince: ou bien, l'Escu aux Armoiries et devise du Prince. Du porter de l'Escu ainsi armoirié est venu que en matiere d'Armoiries pour deviser le Blason d'aucun, les Heraux et autres à ce cognoissans usent de ce mot Porter. Comme, Il porte de sable à un lyon passant d'argent, c'est à dire son sablon ou Armoiries sont un lyon passant d'argent en champ de sable. Et, quel blason portoit-il en la bataille? Le Poursuivant respondit qu'il portoit un Escu de gueules à la nef d'or, qui est l'enseigne de Fez. Et, Avec la nef y avoit trois lyons signez emmy le Champ, c'est à dire ses armoiries estoient une nef et trois lyons signez d'or emmy, en champ de gueules. De ce dernier exemple il appert que le blason n'estoit pas seulement porté aux Escus, ains aussi és bannieres, enseignes et cognoissances. Ce qui appert plus clairement par cet autre, Il portoit à son Escu un blason de sable à huit hermines d'or: L'autre portoit à sa cognoissance un Escu d'or à trois testes de lyepard de gueules: le tiers portoit à sa banniere un Escu d'azur bis à deux dragonceaux d'or: Le quart portoit à son Enseigne un Escu d'argent à trois chasteaux de Sinople. Aucuns estiment que cet exemple Blason, Escu, Cognoissance, Banniere, et Enseigne soient Synonymes, mais c'est sans raison, comme se peut cognoistre par cet autre exemple. L'Enseigne de Charlemaigne estoit devant, toute desployée d'azur à fleurs de lys toute semée, my-partie d'Allemaigne, et la banniere estoit d'or à un lyon rampant de gueules, au tressouer double. ¶ Blason se prent aussi pour louange, comme le Blason de la Rose entre poetes François, c'est à dire poeme, par lequel sont deduittes les loüanges, vertus, et perfections de la Rose. Aussi les Heraux relatans le blason d'aucun discouroient parmy les loüanges et tiltres d'honneur d'iceluy. Jean le Maire en ses illustrations: Antenor pour entamer le pas se presenta sur les rangs, et apres qu'il se fut acquitté vers les dames et que le Heraut eut epilogué ses tiltres et ses blasons fit son devoir et accomplit ses venuës contre Hector. voyez Blasonner.

blasonner

Blasonner, c'est deviser l'essence et pourtraiture du blason en metail et couleur et figure et la signifiance de chasque chose en tout le pourpris du blason, ce qui est la peculiere et propre profession des Rois d'armes Heraux et Poursuyvans. L'espagnol dit aussi Blasonar, En cete signification. Molina en la description, Del Reino de Galicia. Je ne veux pas asseurer que Blason et Blasonner viennent de ce mot Allemant Blasen, Mais si est-il tout notoire, que Blason en Allemant signifie Sonare, Ampullare, Turgescere, Et que les Heraux blasonnans les Armoiries d'un Prince, ou autres recitent la haute et prudente signification du blason d'iceluy, y adjoustans ses loüanges, hazardeuses entreprises et proüesses, pour monstrer qu'il porte tel Blason à juste cause, comme si Blasen, estoit aussi loüer. Ainsi dit-on entre Poëtes François, blasonner la

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