Nicot, Thresor de la langue francoyse</font
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Page 305
pluriel, Furoles, Ignes fatui, Flammeroles, Flambars, Ardans.
furt
Furt, Furtum.
furtif
Furtif, Furtiuus.
furtivement
Furtivement, Furtim, Furtiue.
fuseau
Fuseau, m. dissyllab. acut. Est ce petit instrument de bois tourné
uniment, gros au milieu, poinctu au haut bout, et par aucunes filandieres
revestu d'une mouscoule de cuyvre, et mousse au bas bout qui passe à
travers un peson de plomb pour l'appesantir un peu afin qu'il ne balevolte
trop aisément, dont les femmes se servent à filer leur
quenouille, Fusus, duquel Latin il vient. Et en cas de successions,
signifie la ligne feminine, tout ainsi que cet autre mot Quenouille, voyez
Quenouille.
Tourner les fuseaux, Torquere fusos.
fusées
Fusées avec ses pesons, voyez Astragale.
Une fusée de pouldre à canon, Ignis missilis.
Achever sa fusée, Pensum conficere.
fusil
Fusil, Igniarium.
Le drappeau d'un fusil, Fomes, B.
Le fusil d'acier d'un boucher dont il affile ses couteaux.
fust
Fust, m. Vient de ce mot Latin Fustis, et signifie toute espece de
bois, dont procedent ces mots Fustaye, et Fustier.
Le fust d'une javeline ou autre baston, Hastile.
Fust à fust, est une maniere de parler en fait d'aulnages, et
est autant que mesurer des le fin bout de l'aulne sans interposition du
poulce, c'est à dire, asseoir le premier bout de l'aulne en
mesurant droictement et joignant, où le dernier bout d'icelle
touche, et où la longueur d'icelle acheve. Dont le contraire est
mesurer à poulce suant, c. à poulce sur aulne. Ainsi
l'entend l'ordonnance du Roy François I. de l'an 1540.
fustaille
Fustaille à mettre vin, Vasa vinaria.
fustaye
Fustaye, f. penac. Est une touffe ou forest de hauts arbres,
soyent baliveaux ou vieux arbres, qu'autrement on appelle haute fustaye, ou
bois de haute fustaye, à difference du taillis, ou des tailles, qui
sont bois lesquels se taillent par certaines années et saisons.
fuste
Fuste, f. penacut. Est une espece de vaisseau de bas bord à
rames, moitoyen entre le brigantin et la galiote, plus grand que celuy là,
et moindre que ceste-cy. Car elle est de seize à dixhuict bancs de
chaque costé, à deux avirons et rameurs pour banc,
Biremis, dikroton, Bien que Jul. Pollux descrive le dikroton un
peu d'autre sorte, Cic. lib. 5. epist. ad. Atic. ep. 11. et lib. 16. ep.
4. Hirtius de bell. Alexandr. lib. 1. Et par ce que c'est un vaisseau de
cours, dont les corsaires Mores et Turcs usent ordinairement, on le peut
rendre par muoparôn, qui est vaisseau pyratique, comme ont dit
Nonius, Sallust. lib. 3. histor. Cic. Verrina 6. et lib. 3. de Republ. l'Italien
et l'Espagnol dient Legno maritimo, Pour un vaisseau de mer, de telle
façon, et Horace od. 1. dit Trabem cypriam, pro nauigio,
Car auparavant l'invention de la fabrication des vaisseaux de Navigation,
on faisoit des barques de troncs de gros arbres, pour passer de la
rive d'un fleuve à l'autre (Nonius Marcellus) comme on en void encore
és vallées d'aucuns pays montagneux qui sont couruës ou
de torrents ou de petits fleuves, à cause dequoy les Grec appellent
telles barques à façon d'auge, monoxulous, et les
Latins Lintres, Mais Pline li. 6. chap. 23. accouple les deux
ensemble, disant Monoxylae lintres, En aucunes contrées de ce
Royaume on les appelle Caravenes, de Carina, Latin. A quoy rapporte
ce que Valer. li. 1. Argonaut. dit Caua pinus, et Virg. li.
1. Georgic. Tunc aluos fluuij primum sensere cauatas. Et peu
apres, Cauat arbore lintres. Et cela estoit tellement ainsi, que
mesme aucuns Indiens (à la relation de Herodote liv. 3.) faissans
leurs demeures és endroits marescageux des rivieres faisoyent au
premier leurs petits bateaux du tuyau des gros roseaux qui croissoyent en ce
pays là, servant un canon d'entre deux noeuds d'iceux pour une telle
barquette. Ce que Pline liv. 16. chap. 36. neantmoins mescroit. Si dit-il
toutesfois que le roseau Indique est de la grandeur et grosseur d'un arbre.
Les Grecs d'un nom general appellent tous vaisseaux de navigation skaphôs,
de ce verbe Grec skaptô, qui vaut autant que le Latin
Excauo, creuser. Et la quille de tels vaisseaux, que les Latins appellent
Carina, pour avoir esté, ainsi que dit est, la premiere en usage
pour flotter sur l'eau, demeure encore (non pas creusée comme elle
souloit, ains solide) pour fondement de tous vaisseaux de navigation,
servant ce qu'on y fabrique dessus pour le creux (id est alueo) Qu'on
faisoit anciennement au tronc d'un gros arbre à nager, sans autre
structure sur iceluy. Le mot Alueus des Latins le declaire assez.
Propert. lib. 3. Aut quidnam fracta gaudes Neptune carina? Portabat sanctos
alueus ille viros.
fuster
Fuster, act. acut. Est ravager, emporter par rapine tout ce qui
est en quelque lieu. Monstrel. liv. 1. chap. 62. parlant de la
nouvelle creation du Pape Jan I. Et là en le mitrant prindrent
serment de luy, et apres le menerent en l'hostel de son predecesseur, c'est
au palais. Et tantost toute sa maison fut fustée, et emporté
tout ce qu'on y trouva; et mesmement n'y demeura huys ne fenestre que tout
ne fust osté.
fustier
Fustier, m. penac. dissyllab. Est l'artisan qui besongne en bois,
qu'on appelle communément Menuysier et Charpentier, voyez les en leur
lieu.
fustiguer
Fustiguer, ou Fustiger, act. acut. C'est batre de fust, et se
prend pour fouëtter avec verges de bouleau, Fuste vel fustibus
caedere.
Fustigué, Fustigation, Usez des formules de Fouët, Fouëtter.
futaine
Futaine, f. penac. Bombasin, et toute autre estoffe faite de cotton,
Xylinum.
futur
Futur, id est, qui sera, Futurus.
fuzain
Fuzain, Fusaria, quod fusi ad nendum ex ea arbore fiant, Euonymos, Anonymos.
Sunt qui eam arborem Anagyrin esse contendant.
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