Nicot, Thresor de la langue francoyse</font
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neiger
Neiger, Ningere.
neigeux
Neigeux, Niuosus.
nele
Nele, f. penac. Est une espece de legume bastard, noir et plat, en façon
de lentille, qui croit emmi les bleds en petits cossars de la forme de ceux
des pois, et est contagion et peste aux bleds. On l'escrit aussi et prononce
Niele, Voyez Niele.
nenuphar
Nenuphar, Nymphaea.
nepenthe
Nepenthe. Ronsard. Nepenthe est appelé en Homere un bruvage ayant
telle vertu, que quiconque en buvoit, pour ce jour là ne pouvoit
sentir en son esprit aucune fascherie. Le mot est composé de nê
qui signifie privation et pénthos douleur.
neper
NEPER, Voyez Precopie.
neptune
NEPTUNE, que les fables poëtiques dient estre Dieu de la mer et
frere de Jupiter, Neptunus.
neptuninois
Neptuninois, Neptunien, Neptuninus.
neptunales
Neptunales, estoient les festes que les anciens infideles celebroient en
l'honneur de Neptune.
nepveu
Nepveu, Fratris filius, Nepos.
Le nepveu de mon nepveu, le tout en droicte ligne, Atnepos,
Abnepos.
Mon arriere nepveu en droicte ligne, Pronepos.
L'arriere nepveu de nostre nepveu en droicte ligne, Trinepos.
nerf
Nerf, Neruus.
Les nerfs ausquels pendent les genitoires, Cremasteres.
Petit nerf, Neruulus.
Nerfs retirez, Conuulsi nerui.
Qui a les nerfs retirez, Spaticus.
Retirement de nerfs, Spasmus, siue Spasma spasmatis.
Plein de nerfs, Neruosus.
Qui a mal aux nerfs, Neuricus.
nerveux
Nerveux, Neruosus.
nervins
Nervins, sont les grosses cordes, qui avec des cordes sont attachées
tout à l'entour des voiles, les bordans comme d'un bord pour les
tenir fortes, roides et tenduës, comme d'un nerf dont le mot est prins.
Nervins aussi sont appelées ces cordes menues qu'on passe dans
oeillets du papefif quand on luy adjouste la bonnete, voyez Papefif et
Bonnete.
nerte
Nerte, nom d'herbe, Myrtus.
nes
Nes, Voyez Nez.
nester
NESTER, Axiaces fluuius.
nettoyer
Nettoyer, Semble qu'il vienne de Nitidus, Abstergere, Februare,
Eluere, Emaculare, Mundare, Emundare, Munditias facere, Nitidare, Purgare,
Depurgare, Expurgare, Tergere, Verrere, Euerrere.
Nettoyer et purger diligemment, Repurgare.
Nettoyer une place de toutes ordures, comme pierres, platraz et autres,
Eruderare.
Je les ay nettoyez d'argent, Emunxi argento senes.
Nettoyer les fosses, Detergere fossas.
Nettoyer et oster les menuës parties qui sont demeurées sur
la coupure du tronc de l'arbre en le sciant pour enter dessus, à
fin qu'elles ne nuisent à la greffe et ente, Laeuare plagam,
vel in sectas partes de arbore.
net
Net, Mundus, Nitidus.
Fort net, Permundus.
Bien net et poli, Limatus.
nettelet
Nettelet, Mundulus, Nitidulus.
nettement
Nettement, Munditer, Nitide, Polite.
netteté
Netteté, Munditia vel Mundities, Nitor, Puritas, Synceritas.
User de netteté ou d'honnesteté, Munditiem adhibere.
nembourg
NEMBOURG, nom de ville, Nemburgum quasi nouus burgus.
neud
Neud, Nodus, Nexus.
Le neud d'un arbre, Nodus, in arbores.
Couper les neuds des arbres, Enodare arbores.
Petit neud, Nodulus.
Les neuds du serment, Articuli sarmentorum.
Les neuds d'une esteule de blé, ou herbe, Genicula
geniculorum.
Des neuds en forme de teste de clou, qui estoient semez et tissuz
és chamarres de pourpre des Senateurs de Rome, Claui.
C'est le neud de la besoigne, Caput rei est hoc.
Le neud et point de la matiere, Cardo litis.
C'est le neud de la matiere, Quaestio in hoc vertitur. B.
Il a trouvé le neud de la matiere, Hic mihi rem primus
enucleasse videtur. B. ex Cic.
Tout le neud de la besoigne est en tes mains, et git en toy, Ad te
solum summa rerum redit.
Le neud et poinct principal de la victoire git en cela, Summa
victoriae in eo constat.
Plein de neuds, Articulosus, Nodosus.
Qui est sans neuds, Enodis.
noüer
Noüer, Nodare.
Noüer les racines, Radices in nodum inflectere.
Le blé se nouë, It seges in articulos.
Noüer ensemble, Connodare.
¶ L'herbe noüée, Carcinetron, Centinodia.
noüement
Noüement, Nexus, huius nexus,
Le nouëment des arbres quand ils croissent, Excrescentium
arborum articulatio.
noüeux
Noüeux, Nodosus,
neüement
Neüement et sans moyen, Protinus, hamétôs.
nevers
NEVERS, Ville episcopale en France, Niuernum, olim Nouiodunum.
nivernois
Nivernois, Niuernensis.
neuf
Neuf, Nouem.
Neuf fois, Nouies.
Ils ne retournent point sinon neuf mois apres, Non nisi nonis
mensibus redeunt.
neufiesme
Le neufiesme jour apres que ce fut fait, Post nonum diem quam id
factum est.
Le neufieme nombre, Nouenarius numerus.
neufiesmement
Neufiesmement, Nono.
neufaine
Neufaine, f. penac. Est le temps et espace de neuf jours, ainsi
que Huictaine, de huit jours: mais on ne dit pas dans neufaine, comme on dit
dans huictaine, Intra octo dies. On dit neantmoins la Neufaine pour
le service qui est fait à un trespassé, le neufiesme jour
apres son decez, Nouendialia iusta. Et Neufaine l'acquit d'un voeu
qui est continué par neuf jours consequutifs, Nouendiale votum.
Bud. Voti nouendialis luitio.
neume
Neume, masc. penac. Mot particulier aux musiciens, est pur Grec, et
signifie la desinence du chant tournoiant en la fin d'iceluy, afin que la
voix du chantre ne s'arreste pas tout court et en sursaut, ains soit
lentement et musicalement cessée néuma, qui vient de
néuô, qui signifie aussi incliner et tendre en bas. Ainsi
dit-on le chant est sans neume, comme il est chanté aux octaves de
Pasques.
neustrie
Neustrie, f. penac. Estoit anciennement une partie de la Gaule erigée
en Royaume, laquelle contenoit selon Monster liv. 2. de sa Cosmographie,
tout le païs entre les rivieres de Meuse et de Loire, duquel Royaume
Paris estoit la ville capitale. Ceux donc (dit-il audit lieu, et au 3. liv.)
qui estiment que Neustrie est Westrich, s'abusent bien. Si sont aussi ceux
qui prennent Normandie pour Neustrie, jaçoit qu'elle ait esté
une partie d'icelle Neustrie.
neutre
Neutre, m. penacut. Est ce qui n'est d'aucune de deux ou plusieurs
parties, Expers. Et est mot grammatical dont j'ay souvent usé
aux verbes en ce Dictionaire. Car quant aux noms, le François ne reçoit
gueres, ou point du tout ce genre-là; Verbum neutrum, quod neque
actionum neque passionum verbis quis merito adnumeret. Neutre aussi entre
deux ou plusieurs personnes, est celuy qui n'est pour l'un ne pour l'autre,
Qui in nullius se verba addixit.
neutralité
Neutralité, f. acut. Est exemption ou fortraction de deux
ou plusieurs parties, quand on ne participe au fait de nulle d'icelles. Mot
frequent es traictez entre les Princes. Ainsi dit-on, Le Roy est en
neutralité, Nutrius particeps, Vtriusque expers. Cic. in Orat. ad
Brutum. c. Il n'est pour l'un ne pour l'autre des Princes, traictans
ensemble, ains neutre entre eux. L'energie de cette diction issant du mot
grammatical Latin, Neutrum ou Neutrius generis. Qui signifie
n'estre du genre masculin ne feminin, ains d'un genre qui n'a part avec nul
de ces deux, ce que le mot Expers Latin importe.
neutralizer
Neutralizer, neutr. acut. Est ne se formaliser ne pour l'un ne
pour l'autre, Expertem esse, Neutrius esse participem.
nez
Nez, m. Nasus.
Qui a le nez rebouché contremont, comme les Mores, Resimus,
Naso repando, Silus.
Qui a grand nez, Nasutus.
Oster le nez du visage, Denasare.
Un faux nez, Nasus subdititius.
Haut nez, c'est une phrase en venerie, par laquelle les veneurs
entendent les naseaux espanis et ouverts, appelans un chien de haut nez,
un qui a les naseaux larges et ouvers, comme si vous disiez de excellent
nez, car tels naseaux attirent plus de vent et sentiment de la beste que
les autres.
ni
Un Ni, Inficiatio. B.
Cela n'est point en ni, Non abnuitur.
Le defendeur debouté de ses defenses, et n'aura qu'un ni,
Reo eremodicii iudicato praecisa est intentionis recusatio, duntaxat salua
inficiatione. B.
niais
Niais, voyez Niez,
nice
Nice, et paresseux, Segnis.
niceté
Niceté, Segnities.
nice
NICE, nom propre de ville, Nicaea nicaeae.
nicher
Nicher, Cerchez Nid.
nicotiane
Nicotiane, f. penac. Est une espece d'herbe, de vertu admirable pour
guarir toutes navrures, playes, ulceres, chancres, dartres, et autres tels
accidents au corps humain, que Jean Nicot de Nismes Conseiller du Roy, et
maistre des requestes de l'hostel dudit Seigneur, estant Ambassadeur de sa
Majesté Tres-chrestienne en Portugal, lequel a recueilli ce present
Thresor ou Dictionaire de la langue Françoise, envoya en France l'an
mil cinq cens soixante. Dont toutes Provinces de ce Royaume
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