Nicot, Thresor de la langue francoyse</font size=+2 color="#800000">

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Page 283

Comme font les femmes, Muliebriter.

Quand une femme s'abandonne à tous venans, Prostrare dicitur mulier.

Quand l'homme est trop addonné aux femmes, Mulierositas.

Delivrement du ventre, quand une femme est accouchée, Enixus huius enixus.

Femme qui porte un cachenez, Angeronia matrona, vel puella, quae ore obstructo et obligato procedit, epistomium seu bucculam habens. Erat autem Angerona, silentij praeses, B.

Femmes à chaperon, Matronae capitiatae.

femmelette

Femmelette, Muliercula.

fendre

Fendre, Findere.

Fendre et entailler, Execare.

Fendre et couper la terre bien menu, Diffindere minute humum.

Fendre la presse, et passer parmi les gens de la garde d'un Roy, Dimouere, perfrangereque custodias.

Fendre par la moitié, Diffindere medium.

Se fendre et crevasser, Rimas agere.

Le bois ne se peut fendre, Lignum secures respuit.

L'arbre se fend, Dehiscit arbor.

Porreau qui se fend en pieces, Sectile porrum, aut Sectiuum porrum.

La terre se fend de chaleur, Terra aestibus hiat.

Les cornes du pied d'une beste qui ne sont point fendues, Vngulae indiuisae.

Fendu, Scissus, Hiulcus, Fissus.

Fendu en deux, Bifidus.

Fendu et entr'ouvert avec un coing, Discuneatus.

Fendu en plusieurs parties, Multifidus.

Fendu, ou aisé à fendre, Fissilis.

fendement

Fendement, Fissio.

fente

Fente, Fissura, Fissus huius fissus, Rima, Scissura.

Il n'y a point de fente au cedre, Rimam non capit cedrus.

Fentes qui se font és mains, pieds, et autres parties du corps, Rhagades, et Rhagadia neutro genere.

Plein de fentes et crevasses, Rimosus.

fener

Fener, actif. acut. (Que les François prononcent par A obscur, comme ente tente, fente, Selon la reigle de la voyele E, suyvie de la consone N, à peu pres que s'il estoit escrit Faner) vient du Latin Foenum, comme si on disoit Foiner de Foenare inusité, et par tant signifie proprement reduire l'herbe verte fauchée en foin, ce qui se fait en la retournant avec des fourches pour la faire secher au Soleil et à l'essaur du jour, Herbam foenisicio sectam furcillis insolandam versare, Aussi dit on fener quand l'herbe à foin est fauchée et estendue sur le pré, et on la retourne ce dessus dessous pour la faire secher. Et parce qu'estant devenue foin, elle est de couleur palle et blasfastre, on dit, par metaphore de toute autre herbe et de toute fleur et fruict qu'ils sont fenez quand par secheresse ils ont perdu leur naïf teinct et couleur, et sont devenu blafastres. Ainsi le Picard dit, Me rose est toute fenée, Flaccida, excolor, exaruit. Aucuns le veulent tirer de Vanescere Latin par prolation barbare de la consone v, ou mutation d'icelle en F, comme si on disoit Fanescere, mais telle opinion est refutable en trop de sortes.

feneur

Feneur, m. acut. Que le François prononce par A obscur et mysonnant entre E et A, est celuy qui avec la fourche ou autre instrument rustique tourne et retourne l'herbe fauchée pour la faire secher et fener, Foenifex, par analogie de Foenisex, dont Pline use au 18. livre chap. 28. Herbae sectae versator ac insolator.

fenaison

Fenaison, f. acut. Est la saison de l'année propre et duicte aux façons du foin, comme si le Latin disoit Foenatio, Ainsi qu'il dit Foenisicium, marqué en Juillet en l'ancien Kalendrier des Romains, ou bien Foenisicia, comme dit Varron, Et est ce mot François de la forme de cestuy harangeaison, qui signifie la saison de pescher le hareng.

fenestrage

Fenestrage, m. penac. Est de la façon de ce mot, assemblage, qui est collectif, et signifie l'assiete, posture et disposition des fenestres en une maison et loge, comme si lon disoit Fenestratio de Fenestro, as, Selon ce on dit, Le fenestrage est beau, Rectus est ac decorus fenestrarum situs, ordo, atque ornatus.

fenestre

Fenestre, f. penac. Est l'ouverture haute qu'on fait aux chambres et sales d'une maison pour par icelle avoir clairté, dont aucuns estiment ce mot qui est pur Latin, venir du Grec phainéin, qui signifie luyre, tout ainsi que l'Espagnol la nomme Ventana, parce que la maison reçoit air par la fenestre.

Fenestre Flamende est une espece de fenestre faite de charpenterie en façon de lucarne issant en forme pentagone de la couverture d'une maison, estable ou grenier enfaistée de tuyle, assise bord à bord de la muraille, sur laquelle l'esgoust de ladite couverture est porté, de telles on en void par tout aux villages.

Une fenestre ou autre ouverture, Transenna.

Une fenestre de verre, Speculare huius specularis.

Fenestre devant lesquelles y a un filé, ou du fil d'archal fait en façon de rets et filé, de peur que quelque beste n'y entre, Reticulatae fenestrae.

Fenestres obscures, Caligantes fenestrae.

Ouvrir quelque chose, et y faire fenestre, Fenestrare.

Ouvrir les fenestres pour y faire entrer le jour, Diem admittere.

fenestré

Fenestré et percé, Fenestratus.

fenestrelle

Fenestrelle, Fenestella.

fenestrage

Le fenestrage d'une maison, id est, toutes les fenestres.

fenil

Fenil, m. acut. Est le grenier ou autre lieu auquel on met le foin en serre, et vient du mot Latin Foenile, par apocope.

fenouil

Fenouil, Marathrum, Foeniculum.

Fenouil marin, Crithmon.

Fenouil sauvage, Hippomarathrum.

Herbe de laquelle le bois est semblable en substance à la tige du fenouil, Ferula.

fente

Fente, voyez Fendre.

fenugrec

Fenugrec, c'est le Senegré.

feodal

Feodal, c'est chose concernant le fief, Selon ce on dit Seigneur Feodal, c'est le seigneur du fief suzerain et dominant, dont autres fiefs sont mouvans, et seigneurie Feodale pour ledit fief suzerain et dominant. Au chapitre 1. Art. 47. Des coustumes de Paris.

fer

Fer, m. Ferrum, et au plur. Fers se prend pour les fers qu'on met aux pieds des prisonniers, Compedes, Qui sont appelez Entraves és chevaux, Selon ce on dit, Il a les fers, On luy a mis ou baillé les fers, Il a les fers aux pieds. On luy a osté les fers, Compedibus liberatus est, Liu. lib. 23.

Fer de guerre, est le fer esmolu de la lance d'homme d'armes à combatre à outrance, voyez Courtois.

Fer de rochet, ou de roquet, est le fer rebouché et sans emolure de la lance à combatre en lice et tournoy, voyez Courtois.

Un fer chaud, Cauterium.

Fers de cheval, Soleae ferreae.

Le fer d'une lance ou fleche, ou le picquant du fer, et l'aguillon d'une mousche, Spiculum.

Un fer pour greziller et frizer les cheveux, Calamistrum.

Dureté de fer, Ferri rigor.

Eauë de laquelle on a esteinct le fer, Ferraria aqua.

Une forge à fer, Fabrica ferrea, Ferraria officina.

Mine de fer, Ferraria.

Appartenant à fer, Ferrarius.

Qui est de fer, Ferreus.

Vieux fers, vieux drapeaux, Scruta scrutorum.

ferrement

Ferrement, Ferramentum.

ferrailles

Ferrailles, Ferramenta vetera.

ferrer

Ferrer mules et chevaux, Calciare mulas et equos.

Ferré par le bout, Praeferratus, Praepilatus.

fere

une Fere, ou beste sauvage, Ronsard, Fera.

fergeau

FERGEAU, nom propre d'homme, Ferreolus.

feries

Feries, et jours de cessation, Feriae feriarum.

Feries arrestées et immobiles, Statiuae siue statae feriae.

Feries qui revenoyent tous les ans, mais n'avoyent point de jour nommé, ordonnées au plaisir des pontifes ou magistrats, Conceptiuae feriae.

ferir

Ferir, Ferire, Icere, Appetere.

Ferir d'un dard, Iaculari.

Feru, Percussus, Ictus, Appetitus.

fermage

Fermage, m. penac. C'est ferme, loyer à main ferme, amodiation, voyez Ferme.

fermaillet

Fermaillet, m. acut. voyez Fermeillet.

fermaille

Fermaille, f. penac. Est une petite boucle d'or ou d'argent, avec laquelle on ferme et serre quelque ceincture, ou autre telle chose, Fibula, Feron au Catalogue des Connestables de France, blasonnant l'escu de Stuard Conte de Buchnan: Et portoit de France (dit-il) à la bordure de gueules fermaillée d'or, qui est de Durgel, or est semée de boucles.

fermailler

Fermailler, act. acut. Est garnir de boucles, d'une ou plusieurs, Fibulare, Adfibulare.

Fermaillé, m. acut. Fibulatus, Adfibulatus.

Fermaillée, f. penac. Fibulata, Adfibulata.

ferme

Ferme, tantost est descendant du Latin Firmus, et ores nom de tout genre, signifiant constant et asseuré, comme, Il est ferme sur ses pieds, Firmiter pedibus insistit, et ores adverbe, comme, Il frappe fort et ferme, Acriter percutit, Tantost est naïf François, et signifie ores, une conduction d'aucun revenu faicte ou à prix d'argent, ou à moison de quelque denrée, Redemptio prouentus, Selon ce on dit, affermer, ou prendre à ferme une metairie d'un particulier, Villam conductam aut redemptam (comme dit Cesar) habere, et prendre à ferme les revenus d'aucun Prince, Republique ou communauté, Publica vectigalia redempta habere, Et ores la mesme metairie, Villa, Comme la ferme de Jehan, Iohannis villa, Et les mesmes revenus publiques, Vectigalia, comme, Les fermes du Roy sont à bailler au plus offrant, Regia vectigalia plurimum licenti redemptori prostant. Publicum, Selon ceste signification sont appelez Fermiers, ceux qui prennent les metairies, ou revenus publiques à ferme, Redemptores, Aucuns estiment qu'encores en ceste signification Ferme vienne du Latin, par ce disent-ils que lesdits fermiers afferment aux maistres et seigneurs des choses prinses à ferme, leur payer l'argent ou moison accordée, par chacun an, Se redemptionis conuentionem quotannis dominis dissoluturos esse affirmant, quod illi ratum ac firmum putant. Et cuydent que de la vient qu'on dit Affermer, pour prendre ou bailler à ferme, mais ils se trompent en cela, voyez Affermer.

Une ferme, Colonia, Villa.

Une petite ferme, ou piece de terre, Haeredium, Haerediolum.

Une ferme de cent arpens, Centurialis colonia, B.

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