Nicot, Thresor de la langue francoyse</font size=+2 color="#800000">

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Page 421

Une sorte de mousche qui suce le sang des bestes, Cynomyia.

Mousche guespe, ou bourdon, Vespa.

Une sorte de mousche sans aguillon, Fucus fuci.

Une sorte de petite mousche qui luit de nuict au temps que les blez sont meurs, ou apres qu'ils sont siez, Cicindela, Lampyris.

Mousches qui sont lasses de faire miel, Emeritae apes.

Mousches à miel, Apes.

Mousches à miel qui en font beaucoup, Bugones.

Mousches qui font l'ouvrage et la cire, Opifices apes.

Les mousches à miel ne perdent point une journée qu'elles ne travaillent, Nullus otio perit dies apibus.

Le bourdon et bruit des mousches à miel, Bombus apum.

Le lieu où on nourrit mousches à miel, Melitton melittonis, Mellarium, Apiarium.

Lieu où les mousches trouvent force fleurs pour faire miel, Locus mellificus.

Qui a le gouvernement des mousches à miel, Apiarius.

Un jetton de mousches à miel, Examen.

Les mousches sentent leur Printemps, Vernant et exundant foetibus apes.

Chasser aux mousches, Captare muscas.

Le travail rend les mousches ordes et mal coinctes, Asperantur apes propter laborem.

Chasser les mousches, Abigere muscas.

Esventoire à chasser les mousches, Muscarium.

mouscherons

Mouscherons, Culices.

mousche

Mousche, pour Espion, ou Mouscher pour Espier, voyez en Espier, et en Guet.

mouscheter

Mouscheter, act. acut. Est pinsoter de noire couleur un champ de quelque autre couleur que ce soit, Intertingere nigris maculis. Ainsi Pline lib. 36. cap. 8. dit, Thebaicus intertinctus aureis guttis. La metaphore du mot est prinse du papillotage noir que fait une quantité de mousches assise sur quelque chose d'autre couleur. Ainsi dit on, Ermine mouschetée, Pellis murina nigris intermaculata, in muscarum insidentium modum punctis. Mais l'on en use aussi pour mouscheture de toutes couleurs. Ainsi on dit, un cheval mouscheté, Equus intertinctus maculis. Et plus esloignéement est dit, Mouscheter pour decoupper un habillement à pinsure de la poincte d'un ganyvet, Punctim vestimentum aliquod interscindere.

mouscheture

Mouscheture, f. penacut. Est cette tavelure noire sur champ blanc, ou de quelque autre couleur, qu'on void naturellement ou par artifice faite és animaux, comme aux Ermines, Onces, Lyepars, Chevaux, Intermaculatura, Intertinctura nigrarum notarum, s'il se pouvoit ainsi dire, comme Statius lib. 6. Thebaidos a dit, Noctemque diemque, Assimilant maculis intermorantibus albae. Il se prend aussi pour cette menuë decouppure qui se fait à poincte de ganyvet aux habillemens, en tirant seulement la bourre en dehors, Intersectura vellicatim facta, voyez Mouscheter.

mousse

Mousse, ou Mousce, a Muscus.

La mousse des arbres, Muscus musci, Bryon.

La mousse qui vient sur aucuns fruits, comme sur pommes de coing, qui est communéement semblable à menuë laine et coton, Lanugo lanuginis.

Mousse qui vient sur les branches des arbres, Canities frondium.

La mousse des vieux chesnes, cedres, et trembles, qui est comme petites escailles blanches sur l'escorce, Bryon.

Abbatre et faire cheoir la mousse des branches des arbres, Depectere frondium canitiem.

Oster la mousse à un arbre, Emuscare.

Plein de mousse, Muscosus.

Jamais tu ne cueilleras mousse, Nunquam rem facis, id est, nunquam ditesces. B. ex Terent.

moussu

Moussu, Muscosus, id est, Plein de mousse.

moust

Du Moust, Mustum.

moustache

Moustache, Mistax. Est autem mustax labij superioris barba.

moustarde

Moustarde, Sinapi, vel Sinapis, a nomine Mustum, et verbo Ardeo: Pource qu'on la souloit faire de moust, comme encore fait on à Dijon et Angiers, La graine ou le senevé sert pour luy donner ardeur et poincte. Moust ardent.

Moustarde sauvage, Thlaspi siue thlaspidion.

Les enfans en vont à la moustarde, Haec pueris decantata. B. ex Macrob.

moustoile

Moustoile, ou Moustele, Que aucuns appellent Belette, Mustela.

Couleur d'une moustoile, Mustelinus color.

mouton

Mouton, Veruex.

Le mouton qui va devant le troupeau des brebis, Le mouton à la sonnette, Veruex sectarius.

Qui est de mouton, Veruecinus.

Espaule de mouton, Armus veruecinus.

Statue qui a la semblance d'un mouton, Statua veruecea.

mouvillon

Mouvillon.

mouvoir

Mouvoir, C'est bouger d'une place à autre, Mouere. Mouvoir aussi est inciter aucun à faire quelque chose, comme, Les Suisses meus des suasions de Orgetorix, firent leurs preparatifs pour se mettre en chemin, His rebus adducti, et auctoritate Orgetorigis permoti constituerunt ea, quae ad proficiscendum pertinerent comparare, etc. Caesar. Mouvoir en outre est dependre d'aucun seigneur superieur, qu'on dit autrement relever, comme, Le seigneur feodal a mis en sa main le fief mouvant de luy, c'est à dire, relevant de luy.

Mouvoir d'une place en autre, Dimouere.

Estre en une place sans se mouvoir, Cessare.

Qui le meut de faire cela? Quae causa est cur hoc velit?

Qui le mouvoit de plustost prendre une povre fille à femme? Qua ratione inopem potius ducebat domum?

Cela ne me meut point si, etc. Nec me mouet, praesens homo fuerit necne.

Mouvoir proces, Controuersiam lacessere. B.

Estre meu, Re aliqua duci vel adduci.

Qui meut, Motor, Mouens.

Qui meut et aiguillonne, Incentiuus.

Qui se meut, ou peut estre meu, Mobilis.

Qui ne se meut point, Immobilis, Immotus.

mouvement

Mouvement, Motus, Motio.

Mouvement et vitesse, Mobilitas.

Le mouvement de l'esprit qui ne repose jamais, Mentis agitatio.

Mouvement des estoilles, Meatus syderum.

Mouvement de terre, Terraemotus.

Mouvement egal quand il ne va point plus fort une fois que l'autre, AEquabilitas motus.

De son propre mouvement, sans que aucun l'en requist, Suapte, Sua sponte, Impulsu suo.

D'un mouvement naturel, Vt fert natura.

moy

Moy, monosyllab. com. gen. Car il est usurpé tant pour l'homme que pour la femme, et sert en tous cas comme indeclinable. Au nominatif: Est-ce moy qui a fait cela? Egon'is sum qui id fecit? Au genitif: L'amour de moy a fait errer plusieurs, Amor mei plures in errorem impulit. Au datif: Donnez moy vostre voix, Da mihi suffragium tuum. Auquel cas le Grec dit émoi, et moi, qui semble estre la vraye source du François, Moy. A l'accusatif: Laissez moy deplorer ma misere, Sinite me miseriam meam deplorem. Au vocatif: O moy miserable! bien qu'il puisse estre aussi accusatif, O me infelicem! Et en l'ablatif: Il a tiré de moy mon secret, Arcana consilia mea ex me eduxit. Le semblable est de ce vocable Toy, comme, Je veux toy et luy servir. Je veux avoir cela de toy. Est-ce toy qui a fait cela? Mais à present on use de Me et Te au datif et accusatif, quand on les prepose au verbe qui les regit, comme, Me donnez vous cela? Hoccine mihi das? Je te veux donner un anneau, Tibi annulum dare volo. Tu me accuses par dol, Dolo instructus me reum criminis facis. Je te louë, Te laudo. Il supplée le defaut des cas obliques au singulier de cet anomale Je, qui est aussi pronom de la premiere personne, Car Moy au nominatif ne se trouve, si n'est en respondant au propos d'un autre, comme, Qui a fait cela? Moy. Et, Tu l'as tué, Moy? Là où on ne respondra pas Je, ou bien quand il est precedé d'autre diction, comme, C'est moy qui propose tel fait, où aussi l'on ne dira pas, c'est Je: ains simplement, Je propose cela, où toutesfois, C'est moy, importe plus que Je, Ego ipse, Ille ego qui quondam, etc. Et semblable emphase qu'en ce dire de Nisus au neufiesme de l'Eneide, Meme: adsum qui feci, In me conuertite ferrum. Aucunesfois il est mis par exuberance, comme, Gravez moy cela ainsi, Hoc ita insculpe. Cousez moy cela autrement, Hoc tu diuersa ratione consue. Et en semblables manieres de parler, esquelles ce pronom moy surabonde, si on ne veut dire, que l'energie en est telle, Gravez cela à ma guise, Cousez cela à ma mode, à mon devis, à ma fantasie, ce que je n'approuve pas. Et tout ce que ladite particule moy pourroit apporter en telles phrases, seroit une plus expresse direction et addresse.

Moy, Ego, a genitiuo Graeco émou, et per aphaeresim mou.

Moy moy, Ego ego.

Moy qui suis celuy qui estoy, etc. Ego ille agrestis, saeuus.

Si c'estoit à moy à faire, Si hoc esset meum, Si ego in istoc siem loco.

A fin que je m'esjoüisse tout à part moy sans dire mot, Vt tacitus mecum gaudeam.

J'escry moy, mais toy tu lis, Ego quidem scribo, tu vero legis.

C'est à moy de le nier, Meum est negare.

Ce n'est pas à moy de faire cela, Non sunt meae partes id facere.

Il n'est pas en moy, In manu non est mea. B. ex Terent.

C'est fait du tout de moy, Pereo funditus.

Je ne dy pas que cela vienne du bien de moy, Venia sit dicto.

Est-ce moy qui, etc. Egone debacchatus sum in te, an tu in me?

C'est moy et non autre, qui les ay ainsi disposé par ordre, Mei sunt ordines, Mea est descriptio.

Et moy, Venit hoc mihi in mentem, te esse hominem diuitem, me item esse hominem pauperrimum.

Las moy miserable femme que je suis! Me miseram!

Pour l'amour de moy, Meapte causa.

Il tient pour moy, Stat a me.

Cestuy se pourroit-il taire? P. Qui moy? Potin'est huic tacere? P. Egone?

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